Review : Arte Povera. London and Minneapolis.

Affiche de l'exposition "Zero to Infinity : Arte Povera 1962-1972" à la Tate Modern de LondresArticle paru dans le no. 1183 (vol. 143) d’Octobre 2001 dans le Burlington Magazine, rédigé par Sarah Whitfield (historienne de l’art, critique, auteur d’un livre sur Lucio Fontana notamment).

Elle fait ici la critique de la rétrospective sur l’Arte Povera qui a eu lieu à la Tate Modern à Londres puis au Walker Art Center à Minneapolis. Cet article ne parle pas de Mario Merz directement mais soulève de nombreuses questions relatives au mouvement de l’Arte Povera que Mario Merz a traitées et qui peuvent nous aider à comprendre son oeuvre et notamment l’Igloo di Giap.

La critique aborde en effet particulièrement le thème du rapport entre matériaux industriels et naturels, et la préférence pour le mythique et le poétique que pour le scientifique. Elle précise que les artistes de l’Arte Povera, selon les propos de Germano Celant (théoricien du mouvement), voient l’art de créer comme une adaptation aux matériaux environnants (d’où l’utilisation de matériaux naturels et “pauvres”). Cette réinterprétation et “découverte” des matériaux s’accompagne d’un abandon des moyens plastiques traditionnels comme la peinture.

Elle évoque cependant une scénographie confuse, notamment parce que les oeuvres présentées étaient trop nombreuses (146) et certaines oeuvres perdaient leur cohérence en étant mêlées à d’autres. Elle explique comment une exposition telle que celle-ci ne peut rendre compte des moments vivants de l’Arte Povera qui se caractérisent par des actions directes (performances etc.) et se traduisent dans le rapport de l’artiste à son environnement matériel, qui lui donne matière à créer.

~ by igloodigiap on March 28, 2011.

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