La Fondation Mario Merz, Italie, Turin

Cet article est écrit à l’occasion de la création à Turin de la fondation Mario Merz en 2005. Sophie Richard-Reisen, artiste et photographe, revient sur l’oeuvre de l’artiste (décédé en 2003), sa pensée, et son inscription dans l’arte povera.

La fondation Mario Merz est un projet destiné à réunir des oeuvres de l’artiste et la documentation disponible autour dans une bibliothèque, sorte de centre de recherches. Sophie Richard-Reisen critique cependant son organisation, plus destinée à des connaisseurs que des néophytes dit-elle (pas de cartels pour les oeuvres et peu d’explications)..

Au delà de ce retour critique sur ce nouveau projet, l’oeuvre de Merz est abordée dans le cadre de l’Arte Povera: ce mouvement cherche à retrouver l’ adéquation perdue entre le monde  actuel (désormais industriel) et la nature et pour cela utilise des matériaux dits “pauvres” , “naturels” pour remonter aux origines de l’homme. Ces artistes, et surtout Merz, comme le souligne l’article, examinent aussi le rapport à l’espace dans leurs oeuvres, et il est intéressant de noter que la fondation laisse libre cours à cette thématique, ayant crée un espace intérieur et extérieur qui rentrent en dialogue. On peut relever cette citation importante de l’artiste, qui de plus évoque l’habitat et donc le symbole de l’oeuvre Igloo di giap:

“L’habitation est une relation entre l’espace et le temps. Le temps est un créateur et un destructeur d’espace. L’espace n’est pas indépendant et statique. L’espace est contrôlé par le temps.”

Outre l’inscription dans un mouvement,  et c’est ce qui fait l’intérêt de l’article, Mario Merz   est évoqué comme personnalité à part entière: on peut dire qu’il a construit une véritable “mythologie personnelle” , à partir d’un répertoire de formes qui lui est propre (la spirale est encore évoquée en relation avec l’habitat, l’igloo, ou bien la nature,  les animaux, comme le crocodile).

~ by igloodigiap on March 27, 2011.

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