Mario Merz. New York, Guggenheim Museum


Cet article est un compte rendu d’une exposition de Merz au Guggenheim de New York dans The Burlington Magazine, Vol. 132, No. 1042 Jan., 1990, (pp. 64-6).  Lynne Cook, l’auteur, est conservatrice à la Dia Art fondation à New York et conservateur en chef du musée de la reine Sofia à Madrid. Elle a réalisé de nombreuses expositions et beaucoup écrit en ce qui concerne l’art contemporain.

Tout d’abord, il faut se replacer dans le contexte de cette rubrique de critique d’art: Mario Merz est alors peu connu aux Etats-Unis, bien que reconnu largement en Europe. La rétrospective qui lui est consacrée au Guggenheim de New York en 1989 est exceptionnelle donc, d’autant plus que c’est la première fois que ce musée dédie entièrement son espace à la présentation d’un artiste encore vivant. Cet article témoigne donc tout d’abord de l’enthousiasme du milieu artistique en faveur de l’oeuvre de Merz (Lynne Cook se désole même des lacunes en ce qui concerne la documentation sur le peintre).

En plus d’être une revue critique de cette exposition, l’article évoque des caractéristiques formelles importantes en ce qui concerne l’oeuvre de cet artiste: la spirale est évoquée comme forme principale de l’imaginaire de l’artiste, faisant écho à l’organique et au vivant  (le coquillage dont la forme est en spirale, la reproduction animale symbolisée par la croissance qu’évoque cette dernière..). Cook célèbre ici l’art de Merz comme étant un art qui travaille la tension entre nature et industrie.

Mais plus important encore, c’est la rapport de son oeuvre à l’espace , y compris celui de la galerie, qui est examiné: quoi de plus judicieux en effet que d’exposer dans ce musée dont l’architecture est construit en hélice? Il y a donc double résonance entre l’oeuvre qui exemplifie la spirale, et le musée qui l’incarne dans son architecture.

~ by igloodigiap on March 20, 2011.

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